Menu
Libération

Reprise des négociations sur le nucléaire nord-coréen

Article réservé aux abonnés
Pyongyang demande des compensations pour geler son programme.
publié le 25 février 2004 à 23h25

Pékin de notre correspondant

Un ancien responsable de l'administration Clinton évoquait, lors d'un passage à Pékin, des souvenirs de négociations avec la Corée du Nord : «C'est épuisant nerveusement»... A la veille de l'ouverture, aujourd'hui dans la capitale chinoise, du deuxième round des négociations à six sur la crise nucléaire nord-coréenne, c'est ce que doivent également se dire les cinq délégations qui feront face, pendant trois jours, au représentant de Pyongyang.

A peine arrivés à Pékin, Américains, Japonais, Russes, Sud-Coréens, ainsi que les hôtes chinois de la conférence, sont confrontés à une demande martelée, hier, par la Corée du Nord : des compensations financières immédiates pour décider de geler son programme nucléaire. «S'il est proposé de geler d'abord et de compenser ensuite, nous nous y opposerons résolument. Cela signifierait que les pourparlers sont dans l'impasse et cela ne serait bon pour aucune des parties», selon le porte-parole du ministère des Affaires étrangères de Pyongyang.

Concessions. La Corée du Nord, dernier bastion stalinien de la planète, a l'habitude de souffler le chaud et le froid pour tenter d'obtenir le maximum de concessions. La veille, c'était le «chaud» qui soufflait, avec l'annonce de la disponibilité de Pyongyang à éliminer son programme nucléaire, au coeur de la dispute avec Washington depuis dix-huit mois. Un «abandon» précédé d'un «gel», sans condition apparente... jusqu'à cette demande de compensations immédiates.

Prévues d'ab