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Libération
Reportage

Pro et antichavistes occupent le terrain au Venezuela

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publié le 1er mars 2004 à 23h31

Caracas, de notre correspondant.

Les partisans du président vénézuélien Hugo Chavez n'entendent pas se résigner. Hier, ils sont descendus en nombre dans les rues de Caracas et «dans la joie». Rassemblés pour dénoncer l'«ingérence des Etats-Unis», qu'ils accusent de vouloir renverser Hugo Chavez, les manifestants lançaient notamment leur cri de ralliement : «Ouh, ah, Chavez ne s'en va pas !» Une réponse à l'opposition, qui avait défilé vendredi pour demander le départ du Président. Lors de cette manifestation, la garde nationale et la police militaire ont tiré avec des grenades lacrymogènes et à balles réelles, tuant au moins deux personnes et faisant plus d'une cinquantaine de blessés. Les «chavistes» accusent l'opposition d'avoir provoqué, par ses jets de pierres et de bouteilles, cette violente répression.

Lance-pierres. Dans la nuit de vendredi à samedi, des partisans de l'opposition ont bloqué des voies de communication de la capitale, notamment en brûlant des pneus ou des sacs d'ordures pour empêcher tout passage de véhicules. La garde nationale (gendarmerie) est intervenue à certains endroits pour dégager le passage, mais dans les quartiers dont les maires appartiennent à l'opposition, notamment à Chacao, la police municipale était totalement absente.

Les télévisions privées, pour la plupart favorables à l'opposition, n'ont pas manqué de mettre en avant quelques martyrs, victimes de la répression gouvernementale. La Coordination démocratique, agglomérat hétéroclite de par