Los Angeles, de notre correspondante.
Le film s'appelle «Lune de miel en Californie». C'est la dernière superproduction d'Arnold Schwarzenegger et ce n'est pas du cinéma. Après cent jours au poste de gouverneur, l'acteur est aujourd'hui l'homme politique le plus populaire de Californie. Selon un sondage du Los Angeles Times, 65 % des Californiens sont contents de leur gouverneur. Et même ceux qui n'avaient pas voté pour lui en octobre, notamment des démocrates, sont «surpris» par son efficacité. Soudain, les Californiens, qui avaient renvoyé le gouverneur Gray Davis pour avoir mené à la faillite le Golden State, l'Etat le plus riche du pays, ont retrouvé leur habituel optimisme. Après avoir réussi à être le Monsieur Univers du body-building, une superstar du cinéma mondial et un businessman multimilliardaire, Schwarzy semble sur orbite pour devenir une étoile montante du Parti républicain.
Promesses tenues. Depuis qu'il s'est installé triomphalement dans le fauteuil de gouverneur à Sacramento, Schwarzenegger a tenu ses deux promesses de campagne : un cadeau aux automobilistes, en supprimant la nouvelle taxe sur les cartes grises, et une punition pour les immigrés illégaux, qui n'auront plus le droit de passer leur permis de conduire. Pendant ces cent jours, il s'est beaucoup agité : allant tenir des meetings impromptus dans des centres commerciaux pour expliquer sa politique et prévenant toujours les télévisions de ses déplacements , nommant des hauts fonctionnaires (princi