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Libération

Kerry a tout à gagner au Super Tuesday

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Les démocrates votent aujourd'hui dans dix Etats américains, dont les deux plus peuplés.
publié le 2 mars 2004 à 23h32

Washington, de notre correspondant.

«La seule chose qui pourrait désormais couler John Kerry, c'est de recevoir le soutien d'Al Gore», a récemment plaisanté l'humoriste de CBS David Letterman. Ce soir, sauf grosse surprise, Kerry n'aura plus rien à craindre, pas même un coup de fil de «Gore-la-Poisse» (1). La journée d'aujourd'hui, traditionnellement baptisée Super Tuesday, est la plus importante du processus des primaires : les démocrates votent dans dix Etats, dont les deux plus peuplés, New York et la Californie. Les sondages prédisent que ce gros lot ira une fois de plus au sénateur du Massachusetts.

Spots publicitaires. Le Parti démocrate ne serait pas fâché d'écourter la bataille des primaires. Car le camp d'en face s'est mis en branle la semaine dernière. Lors du gala des gouverneurs républicains, George Bush a donné un vrai discours de campagne, décochant quelques flèches contre son probable adversaire. Il l'accuse de faiblesse et de versatilité, ce qui promet d'être l'axe majeur de sa campagne. Le 2 novembre, a-t-il déclaré, les citoyens choisiront «entre une Amérique qui dirige le monde avec force et confiance en soi» et «une Amérique qui hésite face au danger». L'actuel Président s'en est pris à John Kerry par cette boutade acide : «Les candidats démocrates forment un groupe intéressant, avec des opinions diverses : pour les baisses d'impôt et contre elles ; pour l'Alena (Accord de libre-échange nord-américain, ndlr) et contre l'Alena ; pour le Patriot Act (nouvelle