Caracas, de notre correspondant.
Il manque un peu plus de 600 000 signatures pour convoquer un référendum «révocatoire» à l'encontre du Président vénézuélien Hugo Chávez. Francis Carrasquero, président du Conseil national électoral (CNE) institution jouant le rôle d'arbitre dans la crise politique que vit le pays l'a annoncé mardi soir. Pour autant, cela ne signifie pas que Chávez soit sorti d'affaire, ni que l'opposition réclamant son départ soit déboutée. Un million de paraphes doivent être confirmés, car, d'après Carrasquero, ils présentent des «calligraphies similaires ou des erreurs dans les renseignements» fournis par les votants. Selon la constitution, pour que le référendum ait lieu, l'opposition doit recueillir plus de 2,4 millions de signatures, c'est-à-dire 20 % de l'électorat. Le processus de revalidation était prévu du 18 au 22 mars, mais le CNE, qui n'est plus à un atermoiement près, a décidé de laisser «la date ouverte pour pouvoir discuter avec les acteurs».
Ces annonces ont été accueillies avec hostilité par la Coordination démocratique, coalition hétéroclite d'opposition. Júlio Borges, leader de Primero Justicia, a ainsi tonné : «Les signatures y sont. La seule chose qui nous reste, c'est la rue.» Autant dire qu'il y a peu de chances de voir s'arrêter à Caracas la confrontation entre garde nationale (gendarmerie) et manifestants. Très localisés dans les quartiers aisés de l'est, bastions anti-Chávez, les affrontements ont fait deux nouvelles victimes mard