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Libération

Populations en danger

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60 millions de civils vivraient toujours en zones «polluées» par les mines.
publié le 5 mars 2004 à 23h35

Des progrès, mais peut mieux faire. C'est le message que vient de délivrer le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à propos de l'élimination des mines antipersonnel. A l'occasion d'une conférence sur ce thème, qui vient de se tenir au Kenya, le CICR estime que «le problème des mines antipersonnel est loin d'être réglé», cinq ans après l'entrée en vigueur de la convention d'Ottawa, interdisant ces armes.

Soixante millions de civils vivraient toujours dans des zones «polluées» par des mines antipersonnel, qui tueraient ou blesseraient de 10 000 et 20 000 personnes chaque année. Cent quarante et un Etats ­ dont la France ­ ont signé la convention et procédé à la destruction de 31 millions de mines. Toutefois, de nombreux pays refusent d'éliminer ces armes. Les Etats-Unis viennent de susciter la colère des organisations antimines, comme Handicap international, en affirmant que ces armes restaient un «outil militaire nécessaire». L'armée américaine poursuit le développement de «mines intelligentes» qui se désactivent automatiquement après quelques jours.

Washington a promis d'éliminer ses mines «inertes» et difficilement détectables, qui peuvent faire des victimes pendant des années. Cuba, la Russie, la Chine, la Finlande, l'Inde ou le Pakistan refusent également de signer la convention. Des groupes rebelles, comme les Tchétchènes, les emploient également.

Aussi dangereuses que les mines, les «munitions non explosées» sur le champ de bataille ont fait l'objet d'un protocole