Samara envoyée spéciale
Au centre-ville de Samara, partout de nouvelles enseignes colorées semblent vouloir faire rire les façades encore un peu écaillées des immeubles : «Meubles italiens», «Grill bar Texas», «Salon de beauté», «Tex-Mex», «Cuisine japonaise»... lancent les boutiques, comme autant de preuves lumineuses, qu'ici aussi, à 1 000 km au sud-est de Moscou, la Russie reprend joie et couleurs. L'ancienne ville fermée, interdite aux étrangers jusqu'en 1992, car spécialisée dans les industries d'armement et l'aérospatiale, est en pleine renaissance économique. Au bord de la Volga, de grands immeubles de standing poussent les uns à côté des autres, offrant de superbes penthouses avec vue sur le fleuve.
Offres de travail.
La production industrielle locale n'atteint certes pas la moitié encore du niveau de 1990, mais après Moscou et Saint-Pétersbourg, la région de Samara est celle qui a connu le plus fort taux de croissance ces dernières années. Grâce au pétrole, extrait dans la région, mais aussi grâce à une incontestable reprise industrielle. A l'agence locale pour l'emploi, les murs sont tapissés de longues listes d'offres de travail. Le taux officiel de chômage est de 0,78 % de la population active, et 11 000 emplois sont déclarés vacants. Les années Poutine ont manifestement été profitables ici, et, à la veille de l'élection présidentielle du 14 mars, la plupart des gens clament haut et fort leur reconnaissance.
Epoque soviétique.
«Poutine a donné l'ordre de doubler le PI