Jérusalem de notre correspondant
Ce qu'Israël redoutait s'est produit hier : un attentat dans une installation «stratégique» et que ses auteurs puissent venir de la bande de Gaza. Vers 16h30, 2 kamikazes palestiniens, originaires du camp de réfugiés de Jabalyé (nord de Gaza), se sont fait exploser, entraînant dans la mort 11 travailleurs d'Achdod et en blessant 10, dont 3 sont dans un état grave.
Citernes.
Deux explosions ont eu lieu, la première à l'intérieur du port, dans sa partie nord, route Laskov, la seconde, le long de sa clôture. Selon un témoin, l'un des deux auteurs de l'attentat aurait demandé un verre d'eau avant de déclencher sa ceinture d'explosifs. Aux yeux de la police, des citernes de produits chimiques très toxiques étaient la cible visée. Du coup, le spectre d'un «méga-attentat» revenait à l'esprit des responsables sécuritaires, tel celui évité à Pi-Glilot, le 23 mai 2002, où un camion-citerne a explosé sans embraser toutefois les installations gazières du site, ce qui eût provoqué un nombre important de victimes. Un début de polémique a commencé à poindre sur les «lacunes des mesures de sécurité» autour du port, sécurité assurée par une compagnie privée.
La chaîne de télévision libanaise Al-Manar, appartenant au Hezbollah, a annoncé aussitôt que l'attentat était revendiqué de manière conjointe par les Brigades Ezzedine al-Qassam du Hamas et par les Brigades des Martyrs d'Al-Aqsa du Fatah. Le Jihad islamique s'est joint, un peu plus tard, à la revendication.
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