Le gouvernement français, qui avait clairement soutenu, en janvier, la Chine populaire dans le conflit de souveraineté qui l'oppose à l'île de Taiwan, paraît une nouvelle fois prendre fait et cause pour Pékin. La marine française a, pour la première fois, tenu, hier en mer Jaune, des manoeuvres militaires navales d'envergure avec le régime communiste. Des hélicoptères chinois et français se sont posés sur les bâtiments réciproques croisant au large des côtes chinoises. Cet exercice, selon l'agence officielle Chine nouvelle, est «le plus important en taille et le plus conséquent en contenu entre la marine chinoise et une marine étrangère».
Référendum. Le geste est donc loin d'être anodin et la date choisie, encore moins : Taiwan s'apprête samedi à élire son Président au suffrage universel. Unique territoire de culture chinoise à avoir fait sienne la démocratie à l'occidentale, Taiwan doit également se prononcer samedi par référendum. Il sera demandé aux 23 millions de Taïwanais si l'île doit renforcer sa capacité de défense face à la menace militaire chinoise (500 missiles sont pointés sur Taiwan) et si Taipei doit négocier pour des relations pacifiques et stables avec la Chine. Un référendum que la Chine a condamné, considérant qu'il s'agissait d'un plébiscite déguisé sur l'indépendance de l'île. Jacques Chirac, à la surprise de tous, avait joint sa voix à celle de Pékin, en janvier, lors de la visite du président chinois Hu Jintao en France. C'est une initiative «irrespons