Bruxelles (UE)
de notre correspondant
«Le renseignement est la chose la plus difficile et la plus complexe à mettre en commun parce que, pour [l'] obtenir (...), il faut protéger les sources, ce qui est déjà difficile à l'intérieur d'un même pays.» En quelques mots, Nicolas Sarkozy a enterré, vendredi, «la fausse bonne idée» de créer une «CIA européenne». Pour le ministre français de l'Intérieur, qui a retrouvé, à Bruxelles, ses vingt-quatre collègues de l'Union européenne afin d'apporter une réponse commune au terrorisme après les attentats de Madrid, «ce que nous voulons éviter à toute force, c'est un nouveau volapük, une administration avec un titre ronflant, qui ne produirait pas de résultats». «Nous voulons de l'action et la mise en oeuvre des mesures déjà décidées», a renchéri son homologue britannique, David Blunkett, faisant référence au mandat d'arrêt européen et à l'harmonisation de la répression du terrorisme.
Preuve que le renseignement est une affaire de «gens sérieux», selon l'expression d'un diplomate, les ministres de l'Intérieur du G5 «sécurité» (Allemagne, France, Royaume-Uni, Italie et Espagne) ont petit-déjeuné ensemble, avant l'ouverture du Conseil des ministres à Vingt-Cinq. Et, lundi, les chefs des services de renseignement du G5 se réuniront à Madrid.
Pour le reste, les ministres de la Justice et de l'Intérieur ont adopté la mise à jour du «plan d'action» arrêté au lendemain des attentats du 11 septembre 2001. Un «monsieur Terrorisme» sera nommé aux côtés