Bangkok de notre correspondant
Selon des résultats encore partiels, la coalition gouvernementale du Front national, a remporté hier au moins 110 sièges sur 219, conservant ainsi sa majorité au Parlement aux élections législatives qui se sont tenues hier. Sans surprise, le Premier ministre, Abdullah Badawi, conserve donc aussi son poste. En revanche, le scrutin a tourné à la catastrophe pour le Parti islamique panmalais (PAS), principale formation de l'opposition, qui, non seulement n'a pu remporter aucun des Etats qu'il convoitait, mais surtout a perdu ses deux bastions du pays malais, l'Etat du Kelantan et celui du Terrenganu. «C'est sans précédent. Il y a quelque chose de mystérieux et nous ne pouvons pas expliquer pour le moment les causes de notre défaite», a commenté hier soir Mustafa Ali, le vice-président du PAS.
Le PAS, qui milite pour la transformation de la Malaisie en un Etat islamique où s'appliqueraient les châtiments corporels prévus par la charia, a perdu plus de la moitié des sièges qu'il occupait depuis 1999. Les deux principaux leaders du PAS, le leader spirituel Nik Aziz Nik Mat, et le président du mouvement Abdul Hadi Awang ont perdu leurs sièges.
En novembre 1999, le PAS avait pourtant mis en difficulté la coalition gouvernementale en remportant plus de la moitié des suffrages des Malais (65 % de la population malaise, qui compte aussi 25 % de Chinois et 5 % d'Indiens). Ce revers du Front national était largement causé par le mécontentement des Malais après