Ils étaient des centaines de milliers à dénoncer samedi à travers le monde le conflit en Irak à l'occasion du premier anniversaire du déclenchement des hostilités. Mais la mobilisation, bien moindre qu'à la veille de la guerre, s'est surtout concentrée aux Etats-Unis et dans deux des pays européens qui ont envoyé des troupes en Irak, l'Espagne et l'Italie.
Aux Etats-Unis, ils étaient 50 000 à défiler à New York, entre 20 000 et 50 000 à San Francisco, plusieurs milliers à Chicago aux cris de «Bush ment, mais qui meurt ?». Mais là aussi l'ampleur de la contestation était moindre qu'en février 2003.
Même tonalité au Japon, un pays qui a dépêché quelque 550 hommes en Irak pour une mission «humanitaire et de reconstruction». En dépit d'une pluie battante, 30 000 personnes se sont rassemblées dans un jardin de Tokyo.
En Europe, l'action la plus spectaculaire est venue de Londres, où deux militants de Greenpeace ont escaladé Big Ben, créant une nouvelle polémique sur la sécurité, pendant que 25 000 à 100 000 antiguerre défilaient contre les «mensonges de Blair». La mobilisation la plus impressionnante aura été celle Italiens au moins 250 000 personnes à Rome tandis que les Espagnols descendaient aussi en masse dans la rue : 60 000 personnes à Madrid, de 150 000 à 200 000 à Barcelone, contre deux millions avant la guerre. En Allemagne où plusieurs milliers de personnes ont manifesté, dont 1 300 à Berlin et en France, les rangs étaient plutôt clairsemés. A Paris, de 2 500 à 10