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Libération

Coup de filet au Kosovo

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163 personnes ont été arrêtées pour possession d'armes illégales et incendies volontaires après les violences antiserbes.
publié le 23 mars 2004 à 23h53

Après la flambée de violences antiserbes de la semaine dernière au Kosovo, la communauté internationale a décidé de riposter. Hier, l'ONU, qui administre la province albanophone du sud de la Serbie depuis juin 1999, a indiqué avoir arrêté 163 personnes pour «possession d'armes illégales» et «pour avoir provoqué des incendies». Selon le dernier bilan fourni par l'organisation internationale, ces violences auraient fait 28 morts et plus de 600 blessés. En outre, près de 300 maisons, une trentaine d'églises et de monastères orthodoxes ont été brûlés, tandis que 3 600 Serbes et non-Albanais ont dû fuir leur domicile.

Crédibilité. Dans le même temps, la mobilisation générale a été décrétée dans les chancelleries occidentales et au sein des organisations internationales impliquées dans le dossier kosovar. Réunis à Bruxelles, hier, les ministres des Affaires étrangères des Quinze ont exigé «l'arrêt immédiat et définitif» des violences au Kosovo, où s'est rendu le haut représentant de l'UE pour la politique étrangère, Javier Solana. «Les dirigeants du Kosovo doivent savoir que ce qui est en jeu, c'est leur crédibilité, l'avenir du Kosovo et sa perspective européenne», ont averti les ministres européens. En écho à ces propos, le secrétaire général de l'Otan, Jaap Hoop Scheffer, qui s'est lui aussi rendu à Pristina, a lancé : «Les Albanais du Kosovo ne doivent pas croire qu'ils font avancer leur combat politique en appelant à ce genre de violence. Au contraire, tout prendra plus de tem