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Libération

Zapping diplomatique pour Zapatero à Madrid

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Le futur Premier ministre a rencontré hier plusieurs de ses homologues.
publié le 25 mars 2004 à 23h56

Pas encore intronisé mais déjà un agenda de Premier ministre. Vainqueur des législatives du 14 mars, le leader socialiste espagnol José Luis Rodriguez Zapatero, dont l'élection par la Chambre n'aura lieu que dans la première quinzaine d'avril, une fois les députés installés, a commencé hier son baptême du feu diplomatique, en rafale. Parallèlement aux cérémonies d'hier (lire page précédente). Très demandé par ses homologues après le virage à 180 degrés annoncé dans la politique étrangère espagnole. Il a rencontré, en quelques heures, Tony Blair, Colin Powell et Leszek Miller, le Premier ministre Polonais ­ tous ex-alliés dans la guerre en Irak du président du gouvernement sortant, José Maria Aznar ­, mais aussi Jacques Chirac et Gerhard Schröder, ravis, eux, du retournement provoqué par les élections.

A tous, Rodriguez Zapatero a rappelé la nouvelle position espagnole : Madrid retirera ses troupes d'Irak, 1 300 soldats dans le sud du pays, sauf si, d'ici au 30 juin, date du transfert prévu de souveraineté aux Irakiens, l'ONU, par une nouvelle résolution du Conseil de sécurité, prend en charge la force multinationale en lieu et place de la Coalition. Après l'alignement sans conditions d'Aznar sur les Etats-Unis, l'Espagne retrouve ainsi ses ex-alliés, la France et l'Allemagne, dans une critique commune de l'unilatéralisme américain et la défense d'une «légalité internationale» supposée être incarnée par l'ONU. «Notre message a été clair, a indiqué, après l'entretien avec Tony