São Paulo de notre correspondante

Lula vacille. Les attaques ne cessent plus contre le gouvernement du président brésilien, dont le n° 2, José Dirceu, ministre de la Maison civile, est touché par un scandale de corruption. Une vidéo rendue publique le 13 février montrait le bras droit de Dirceu, Waldomiro Diniz (démis depuis), demandant à un baron du jeu de financer des campagnes électorales, dont celle de candidats du Parti des travailleurs (PT, gauche) de Lula. La crise déclenchée depuis ne semble pas près de retomber. L'opposition a ainsi décidé de s'unir dans un «forum» commun, créé jeudi, pour mieux attaquer le pouvoir. «Il y a une crise d'autorité et c'est Lula qui en est responsable», a dit Jorge Bornhausen, le président du Parti du front libéral, (droite).

L'opposition n'est pas la seule à critiquer le gouvernement. Décidés à tirer profit du mauvais pas dans lequel se trouve le pouvoir, les partis de la coalition qui le soutiennent au Parlement ont haussé le ton, à quelques mois des élections municipales.

Pour éteindre l'incendie, le gouvernement a dû se réunir d'urgence avec ses alliés. Il s'agissait avant tout d'apaiser le Parti du mouvement de la démocratie brésilienne (PMDB, centre), sans lequel le PT n'a pas la majorité au Congrès et qui menaçait de lui retirer son soutien faute d'une politique économique plus «osée», capable de «renouer avec la croissance et de redistribuer la richesse».

Contrôlée par les modérés, la direction du PT a elle-même réclamé récemment un