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UE: Aznar part et la Constitution repart

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A Bruxelles, les Vingt-Cinq, optimistes, se sont fixé une date butoir pour trouver un compromis.
publié le 27 mars 2004 à 23h57

Bruxelles (UE) de nos correspondants

Un homme part et tout devient possible. La défaite de José Maria Aznar a permis aux Vingt-Cinq de se fixer, à l'issue du Conseil européen des chefs d'Etat et de gouvernement, une date limite pour adopter la Constitution européenne. «Il est nécessaire et possible d'arriver à un accord pour le prochain Conseil européen des 17 et 18 juin», a affirmé Jacques Chirac, lors d'une conférence de presse, vendredi, à l'issue du sommet : «Nous pouvons relever ce défi.» Tous les pays affichaient le même optimisme qui tranchait avec l'abattement qui a suivi le fiasco du Conseil européen de décembre dernier au cours duquel l'Espagne, épaulée par la Pologne, avait bloqué le projet de loi fondamentale élaborée par la Convention européenne.

Position inconfortable. Le socialiste José Luis Rodriguez Zapatero n'étant pas encore entré en fonctions, c'est José Maria Aznar qui a représenté son pays jeudi et vendredi à Bruxelles. Une position particulièrement inconfortable. Au cours du dîner de jeudi soir, l'encore Premier ministre conservateur s'est d'ailleurs abstenu stoïquement de prendre la parole lorsque ses pairs ont discuté de leur future Constitution. Il a même pu assister en direct à la « trahison» de son allié polonais. Le Premier ministre Leszek Miller prêche désormais ouvertement en faveur d'un compromis qu'il a longtemps refusé : depuis les attentats de Madrid, «nous avons un grand intérêt à ce que [la Constitution] soit adoptée», s'est-il justifié.

Sil