Le régime d’Islam Karimov, ex-apparatchik soviétique «reconverti» à la démocratie, compte parmi les plus féroces d’Asie centrale. Fidèle allié des Etats-Unis dans la «lutte contre le terrorisme», le président ouzbek, qui fut le premier dans la région à proposer d’accueillir l’armée américaine pour son offensive en Afghanistan en 2001, en a profité pour durcir la répression à l’encontre des islamistes prônant ou non la lutte armée comme des opposants. Cette politique du tout répressif a nourri les rangs des terroristes en puissance.
Gros producteur de coton et d'or, autosuffisant en énergie grâce à ses réserves de gaz et de pétrole, l'Ouzbékistan, une ancienne République soviétique indépendante depuis 1991, est pourtant l'un des pays les plus pauvres de l'ex-URSS. La population 24 millions d'habitants survit avec un salaire mensuel moyen de 40 dollars ; 15 dollars à la campagne. La misère, ajoutée à la corruption des cercles dirigeants, en fait un terreau idéal pour les fondamentalistes.
Lutte armée. Le plus connu, le Mouvement islamique d'Ouzbékistan, est apparu à la fin des années 80 dans la vallée du Ferghana, haut lieu de la culture du coton. Pourchassé dès sa création, il prône la lutte armée pour instaurer un califat en Asie centrale. Dans les années 90, il participe à la guerre civile aux côtés des islamistes au Tadjikistan. En 1999, le pouvoir lui impute les attentats de Tachkent qui avaient fait 16 morts. En 2000, il se replie en Afghanistan, où il fera route avec