Berlin, de notre correspondante.
Le président afghan, Hamid Karzaï, l'a répété : «Je suis un homme heureux.» La conférence de Berlin qui a réuni pendant deux jours soixante-cinq délégations de cinquante-six pays a été «très fructueuse». De fait, le gouvernement afghan a obtenu à Berlin tout le soutien matériel et politique qu'il espérait. Sensibles aux exhortations de Karzaï de ne pas laisser l'Afghanistan devenir un «sanctuaire pour trafiquants et terroristes», les pays donateurs ont promis une aide supplémentaire de 8,2 milliards de dollars sur trois ans (6,6 milliards d'euros), dont 4,4 milliards pour 2005. Elle devrait théoriquement permettre à l'Afghanistan, dévasté par vingt-cinq années d'occupation soviétique et de guerre civile, de se remettre sur pied.
Les délégués ont également apporté leur soutien au processus électoral repoussé de juin à septembre. «Ces élections seront totalement démocratiques», a promis Karzaï, tout en reconnaissant des difficultés, notamment le fait que le découpage électoral n'est pas achevé et que plusieurs millions d'Afghans vivent en dehors des frontières. La sécurité est restée l'un des enjeux majeurs de cette conférence. Dans le sud-est du pays, les talibans, chassés du pouvoir en 2001 et soutiens d'Al-Qaeda, n'ont pas encore été éradiqués et les seigneurs de la guerre demeurent tout-puissants à travers le pays.
Dans leur déclaration finale, les pays participants soulignent que l'engagement de la Force internationale d'assistance à la sécur