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«Le choix est entre cette solution et pas de solution du tout»

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L'ONU s'est engagée comme jamais pour ce plan de paix qui vise à recréer à Chypre un Etat unitaire.
publié le 2 avril 2004 à 0h04

Jamais les Nations unies ne se sont aussi directement engagées pour un plan de paix conçu par leurs propres experts afin de recréer à Chypre un Etat unitaire rassemblant Grecs et Turcs après trente ans de division de l'île. «Le choix est entre cette solution et pas de solution du tout», a souligné le secrétaire général, Kofi Annan, en annonçant que son plan serait soumis par référendum aux deux communautés alors que neuf jours de négociations à l'arraché n'ont pas suffi à lever les ultimes divergences entre Chypriotes grecs et turcs, Athènes et Ankara.

Affrontements. Le pari de s'adresser directement aux populations et à la société civile est loin d'être gagné. Les Chypriotes grecs sont en effet largement hostiles à ce plan, jugeant qu'il fait la part trop belle aux exigences turques. Le climat est nettement plus favorable du côté turc, mais la victoire du «oui» dans cette seule partie de l'île ne suffit pas. L'ONU est à Chypre depuis quarante ans, quand les premiers Casques bleus se sont déployés, théoriquement pour trois mois, alors que commençaient les affrontements interethniques entre Grecs et Turcs.

«Je sais que ce sera un combat inégal», a reconnu l'émissaire de l'ONU pour Chypre, Alvaro de Soto, maître d'oeuvre de ce document de 200 pages, cinquième version du plan présenté pour la première fois en 2002. L'idée centrale de ce projet plusieurs fois remanié est de créer une République unie composée de deux entités égales en droit, la grecque et la turque, avec des instit