Madrid, intérim.
Le terrorisme islamiste a-t-il tenté de provoquer un nouveau bain de sang en Espagne moins d'un mois après les attentats du 11 mars ? C'est la question que se pose toute l'Espagne, vendredi, après la découverte d'une bombe sous un rail de la ligne à grande vitesse Madrid-Séville, à une soixantaine de kilomètres de la capitale espagnole. Tout semble désigner les auteurs du carnage du 11 mars comme les principaux suspects de cette tentative d'attentat. L'explosif, du Goma 2 Eco, et les détonateurs en cuivre sont en effet les mêmes que ceux utilisés lors du drame de Madrid qui a fait 191 morts et 1900 blessés. Une nouvelle fois, le théâtre est la région située au sud de Madrid. La gare d'Atocha, d'où partent les trains à grande vitesse, est à nouveau paralysée, mais cette fois avec des milliers de passagers attendant en vain la reprise du trafic.
Mise à feu. Le mécanisme de la bombe, découverte par un cheminot plusieurs heures après une inspection de routine de la Garde civile, est toutefois différent, avec une mise à feu placée au bout de 136 m de fil, selon le ministre de l'Intérieur, Angel Acebes, qui a précisé que ce système de mise à feu n'était pas encore installé. D'après ces constats, une des hypothèses est que l'auteur voulait actionner sa bombe au passage du train et qu'il a été dérangé avant de pouvoir agir. «Il faut attendre la suite de l'enquête et les résultats de l'analyse de l'explosif à Madrid. Mais il est vrai que l'explosif découvert est de mêm