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Libération

Des poids lourds et des inconnus pour seconder Zapatero

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Le gouvernement espagnol doit être officialisé le 16 avril.
publié le 5 avril 2004 à 0h07

Madrid, intérim.

Seize ministres, dont la moitié seront des femmes. Des poids lourds socialistes aux côtés de jeunes nouveaux, inconnus du grand public. Ainsi peut-on résumer la composition probable du prochain gouvernement espagnol de José Luis Rodriguez Zapatero, qui doit être officialisé le 16 avril.

Parité hommes-femmes. Premier constat : Zapatero va tenir sa promesse électorale de respecter la parité hommes-femmes au gouvernement. Des femmes hériteraient ainsi des portefeuilles de l'Education, de la Culture, de l'Equipement, de la Santé, de l'Environnement ainsi que le très politique ministère de la Présidence, associé à un poste de vice-présidente du gouvernement. Pour atteindre les huit postes dans un pays où les femmes sont en minorité dans la vie politique et sociale, Zapatero a même dû faire appel à une femme qu'il ne connaissait pas... Ainsi, Elena Espinosa, présidente du port de Vigo, lui a été proposée par des socialistes galiciens : elle s'occupera de l'Agriculture et de la Pêche.

Deuxième constat, Zapatero a ménagé les susceptibilités en nommant à la Défense José Bono, le président de la région de Castille-La Manche, un des barons du socialisme espagnol, qui a été son rival malheureux lors d'une lutte de pouvoir pour prendre la tête du PSOE, en 2000.

Deux autres «vedettes» complètent le gouvernement : le commissaire européen aux Affaires économiques, Pedro Solbes, qui prendra logiquement l'Economie, et Miguel Angel Moratinos, l'ex-envoyé spécial de l'Union europée