Madrid, de notre correspondant.
Au lendemain des explosions provoquées samedi par cinq terroristes islamistes dans un immeuble de la banlieue sud de Madrid, entraînant leur propre mort et celle d'un policier des forces spéciales, les autorités espagnoles ont redoublé de vigilance. Même si les enquêteurs estiment qu'avec cette «immolation» la quasi-totalité des auteurs du massacre du 11 mars (191 morts à Madrid) ont été tués, on n'écartait pas, hier, la possibilité d'autres attentats dans les jours à venir.
Surveillance permanente. La police et l'armée se sont déployées pour protéger des objectifs potentiels d'attaques terroristes : les centrales nucléaires notamment, font l'objet d'une surveillance permanente, tout comme les deux lignes à grande vitesse du pays, reliant Madrid à Lleida (Catalogne) et à Séville. Vendredi, une bombe avait été retrouvée sur la ligne entre la capitale et la ville andalouse ; selon la police, elle avait été posée par les auteurs des attentats du 11 mars, puisqu'elle était composée de Goma 2 Eco, le même type de dynamite utilisée le 11 mars.
La surveillance renforcée mettrait en oeuvre 45 hélicoptères, des unités canines et des blindés légers, de source officielle. Une mobilisation d'autant plus nécessaire que Madrid a pris très au sérieux une nouvelle menace, reçue samedi par le quotidien conservateur ABC et signée par le groupe «Abou Doujana Al-Afghani, groupe Ansar Al-Qaeda Europe». Ce message, rendu public hier, exige le retrait immédiat des 1 30