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Libération

11 septembre : Rice couvre Bush

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La conseillère du président américain était entendue hier par la commission d'enquête sur les attentats.
publié le 9 avril 2004 à 0h10

New York, de notre correspondant.

Condoleezza Rice avait prévenu : elle ne s'excuserait pas devant la commission du 11 septembre. C'est donc sur un ton résolument offensif que la conseillère pour la sécurité nationale de George W. Bush a défendu la politique antiterroriste mise en place par son administration avant les attaques contre le World Trade Center et le Pentagone, en 2001. «Le Président comprenait la menace que représentait Al-Qaeda, a-t-elle assuré. Dès le printemps et l'été 2001, nous avons développé une stratégie avec pour objectif son élimination.»

«Obsession». Il y a encore peu, Rice n'avait nullement l'intention de témoigner publiquement à Washington, se contentant d'une déposition en privé le 7 février. Tout a changé, il y a deux semaines, avec l'intervention devant la commission de Richard Clarke, ex-conseiller à la lutte antiterroriste et subordonné de Rice. Ce dernier avait affirmé que la Maison Blanche avait sous-estimé la menace représentée par Al-Qaeda, pour ensuite développer une véritable «obsession» sur l'Irak.

Hier, lors d'une intervention retransmise sur toutes les chaînes de télévision, Rice a tenté de répondre à ces accusations, assurant que «l'Irak n'était pas la priorité de l'administration à cette époque» ou que le Président n'avait jamais tenté de «forcer» Clarke à trouver un lien entre Saddam Hussein et les attentats du 11 septembre, comme ce dernier l'avait affirmé.

A plusieurs reprises, toutefois, la conseillère de Bush a dû reconnaître indire