Les accrochages entre rebelles islamistes et forces de sécurité se multiplient en Arabie Saoudite, où quatre policiers, dont un officier, ont été tués, hier, près de Riyad. Lundi soir, un policier et un «extrémiste armé» avaient déjà trouvé la mort lors d'une fusillade dans un quartier résidentiel de la capitale. La semaine dernière, les forces de l'ordre avaient tué un homme recherché et en avaient blessé un autre. Un communiqué officiel a reconnu que les «éléments égarés» ­ expression utilisée pour désigner les extrémistes ­ se servaient désormais de lance-roquettes RPG dans les affrontements. L'an dernier, des attentats qui avaient été imputés au réseau Al-Qaeda contre des résidences d'expatriés à Riyad en mai et novembre avaient fait 52 morts.

Ces violences surviennent alors que l'Arabie Saoudite, sous la pression des Etats-Unis, a intensifié ces derniers mois la traque des sympathisants du réseau terroriste Al-Qaeda. Le responsable pour le Golfe, le Yéménite Khaled Ali ben Ali Hajj, a ainsi été abattu le 15 mars à Riyad. Il figurait en troisième place sur la liste des activistes les plus recherchés par la police du royaume. Cette liste, rendue publique le 6 décembre 2003, comporte en tout les noms de 26 activistes.

Le Saoudien Abdel Aziz ben al-Mouqrin, qui a succédé à Khaled Ali ben Ali Hajj, s'est manifesté le 7 avril dans un communiqué qui lui a été attribué . Il y justifiait la mutilation des corps des Américains tués en Irak, à Fallouja, le 1er avril, souhaitant que