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Libération

Bush adoube le plan «historique» d'Ariel Sharon

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publié le 15 avril 2004 à 0h14

New York, de notre correspondant.

Mardi déjà, la Maison Blanche avait fait savoir que le plan de retrait de Gaza élaboré par Ariel Sharon représentait «une occasion exceptionnelle» pour faire avancer le processus de paix au Proche-Orient. Hier, après deux heures d'entretien à Washington avec le Premier ministre israélien, George W. Bush a apporté son soutien à l'initiative. «C'est un projet historique et courageux», a répété le Président lors d'une conférence de presse commune à la Maison Blanche, «il marque une étape importante vers l'objectif que nous nous étions fixé, à savoir la création de deux Etats séparés vivant côte à côte.»

Bush a toutefois accordé à Sharon plusieurs concessions qui ne vont pas manquer d'engendrer quelques remous dans le camp palestinien (lire ci-contre). En se déplaçant à Washington pour la neuvième fois depuis 2001, le Premier ministre israélien cherchait l'approbation de l'ensemble de son plan par la Maison Blanche, notamment l'annexion controversée de six blocs de colonies en Cisjordanie où réside la grande majorité des 230 000 colons.

«Statut final». Refusant de dire s'il acceptait de facto l'annexion de ces colonies, Bush a tout d'abord précisé qu'elles feraient partie des discussions sur le «statut final» de l'Etat palestinien. Mais il a aussi estimé qu'il serait irréaliste de revenir aux frontières de 1949 dans le cadre d'un accord entre les deux parties. Suggérant donc qu'Israël pourrait maintenir certaines de ces implantations en Cisjordanie