Menu
Libération

Réformes en vue au FBI et à la CIA

Article réservé aux abonnés
La commission du 11 septembre dresse un bilan accablant des dysfonctionnements des agences du renseignement américain.
publié le 16 avril 2004 à 0h15

New York, de notre correspondant.

Des informations «oubliées», un manque de coordination et de moyens, des avertissements ignorés... Après deux jours de dépositions devant la commission du 11 septembre ­ créée pour essayer de déterminer pourquoi les Etats-Unis n'ont pas pu prévenir les attentats d'Al-Qaeda ­, une chose est sûre : le FBI, la CIA et l'ensemble du renseignement américain ne devraient pas échapper prochainement à une vaste réforme. «Il est évident qu'il va falloir envisager un changement structurel important. La question est de savoir comment procéder», a déclaré hier Thomas Kean, ex-gouverneur du New Jersey, et président du panel bipartisan qui doit remettre ses conclusions définitives à Bush, en juillet prochain.

Dans deux rapports d'étape, la commission n'épargne en rien les deux principales agences de renseignement. Le premier, consacré à la CIA, relève notamment que son directeur, George Tenet, n'a pas informé la Maison Blanche des «activités suspectes» de plusieurs islamistes qui prenaient des cours de pilotage aux Etats-Unis. Et cela malgré un document titré «Des islamistes extrémistes apprennent à piloter», rédigé en août 2001, après l'arrestation de Zacarias Moussaoui, le Français d'origine marocaine accusé d'être impliqué dans les attaques du 11 septembre. Plus encore, la commission relève que la CIA n'a pas considéré Al-Qaeda comme une organisation homogène avant 1999, alors que le mouvement de Ben Laden avait vu le jour dès 1988.

Mêmes critiques acerbes