Rome de notre correspondant

Deux ans après la publication de son premier brûlot contre l'Islam, la Rage et l'Orgueil, vendu à plus d'un million d'exemplaires en Italie, Oriana Fallaci est repartie à l'assaut. «Aucun fils d'Allah qui invite à punir-la-chienne-infidèle ne réussira jamais à m'effrayer», avertit la célèbre journaliste qui dédie son nouveau pamphlet, la Force de la raison, «aux morts de Madrid». Alors que le premier livre avait été écrit dans l'émotion des attentats du 11 septembre à New York, ville où Oriana Fallaci réside depuis quelques années, sa nouvelle diatribe se veut une réponse aux attaques dont elle a personnellement été l'objet, dont un procès à Paris pour «racisme, xénophobie, blasphème, incitation à la haine contre l'Islam».

Philippique.

L'auteur frappe à grands coups de raccourcis et d'anathèmes. Toujours plus aguerrie contre la religion musulmane qu'elle dénonce sans nuance et sans distinction, Oriana Fallaci estime que «l'Europe devient toujours plus une province de l'Islam, une colonie de l'Islam» et «l'Italie un avant-poste de cette province». Pour elle, aucun doute «les serfs de l'Islam ont engagé une guerre contre l'Occident». «Le seul art dans lequel les fils d'Allah ont toujours excellé, c'est celui d'envahir, de conquérir, de soumettre», s'emporte-t-elle. Dans sa philippique, Oriana Fallaci n'épargne ni les pacifistes («J'accepte la guerre, je fais la guerre»), ni la gauche italienne. Mais à ses yeux, l'Eglise catholique aussi est collaborati