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Libération

Zapatero Ier dans l'arène espagnole

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publié le 17 avril 2004 à 0h15

Madrid de notre correspondant

Ce fut plus facile que prévu. Vendredi, José Luis Zapatero est devenu officiellement le cinquième Premier ministre de l'Espagne démocratique. Alors que sa formation, le Parti socialiste (PSOE) ne dispose à la chambre basse que d'une majorité simple (164 sièges sur 350), Zapatero a été élu au premier tour à la majorité absolue (183 voix) : il a reçu l'appui de la coalition communiste (IU) et des régionalistes aragonais et galiciens, ce qui était assuré, mais aussi du vote favorable des nationalistes canariens et des huit députés indépendantistes catalans d'Esquerra Republicana (ERC).

José Luis Zapatero prendra ses fonctions samedi et réunira dès lundi son premier Conseil des ministres. Il n'y aura pas de surprise, car la presse a déjà détaillé la composition du prochain exécutif. Exclusivement composé de ministres socialistes, il comptera deux poids lourds, le commissaire européen Pedro Solbes, qui sera en charge de l'Economie, et Miguel Angel Moratinos, ex-envoyé spécial de l'UE au Moyen-Orient, aux Affaires étrangères.

Bons rails.

Vainqueur surprise du scrutin du 14 mars ­ aux dépens du favori Mariano Rajoy, le dauphin d'Aznar et nouvel homme fort du Parti populaire (PP) ­, Zapatero part sur de bons rails. Son insistance sur la «nécessité du dialogue» dans une «Espagne laïque, tolérante et développée» a été bien accueillie par la majorité d'un Parlement mis à mal, depuis 2000, par l'autoritarisme d'Aznar. Sur le plan économique, il a rassuré en déf