Menu
Libération

La rébellion contre la coalition s'étend au sud de l'Irak

Article réservé aux abonnés
publié le 22 avril 2004 à 0h18

Bagdad, envoyé spécial.

Des bombes à Bassora, dans le Grand Sud chiite réputé conciliant. Des combats qui reprennent à Fallouja, coeur du triangle sunnite, au nord-ouest, le fief de la résistance radicale à l'occupation. Nouvelle journée noire en Irak, hier, pour les forces de la coalition qui peinent à rétablir le calme après plus de quinze jours de chaos. Aucune des médiations tentées par divers intermédiaires irakiens pour bricoler un compromis entre les multiples groupes rebelles et les généraux américains ne semble aboutir. Tous s'attendent ou se préparent à une seconde flambée de violence que paraît annoncer la vague d'attentats à la voiture piégée qui a détruit trois commissariats à Bassora ainsi que l'académie de police dans la ville voisine de Zoubeïr. Un bilan provisoire communiqué en fin de soirée par les services hospitaliers faisait état de 68 morts, dont cinq enfants, et de 98 blessés.

Foule hostile. Les déflagrations ont secoué le centre de Bassora vers 7 heures, alors que nombre d'élèves se rendaient à l'école. Une trentaine d'enfants se trouvent parmi les blessés, un bus scolaire qui passait devant un commissariat a été soufflé par l'explosion de l'une des bombes. «D'après les informations dont nous disposons, trois voitures ont été utilisées dans ces attaques», a déclaré le ministre irakien de l'Intérieur, Samir al-Soumaydaï, lors d'une conférence de presse à Bagdad. «La plupart des victimes sont des civils», a précisé le maire de la ville, Waïl Abdel-Hafiz.