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Libération

Retour mouvementé pour les otages du Japon

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Les frais médicaux et de rapatriement pourraient être à la charge des familles.
publié le 22 avril 2004 à 0h18

Tokyo, de notre correspondant.

Depuis le retour dans l'archipel, dimanche, des trois otages kidnappés le 7 avril en Irak, une polémique agite les milieux du pouvoir et des médias à Tokyo. Les familles doivent-elles payer les frais du retour et des visites médicales suivies par leurs trois enfants à Dubaï au terme de sept jours de captivité ? Doivent-elles aussi rembourser ce qui aurait été versé par le gouvernement pour obtenir leur libération ?

Réactions négatives. Très affaiblis, les trois ex-captifs semblent les premiers surpris par la tempête de réactions négatives que leur enlèvement et leur libération ont suscitée. Selon le ministre chargé de la Prévention des désastres, Kiichi Inoué, «les familles doivent s'excuser pour les problèmes causés».

Rançon. Le gouvernement, soumis à un feu de critiques pour sa gestion de la «crise des otages», a contre-attaqué, hier. Ichiro Aisawa, vice-ministre des Affaires étrangères, a nié qu'une rançon ait été versée aux médiateurs ou aux ravisseurs. Une rançon estimée la veille par plusieurs médias à 2 milliards de yens (15,5 millions d'euros). «C'est absolument impossible», a réagi le diplomate. Contredisant un député du parti Minshuto (opposition) selon lequel «une somme considérable a été versée pour faire libérer les otages».

Le Premier ministre s'en est pris, lui, aux ex-otages. Libérés, ils auraient affirmé vouloir rester en Irak pour poursuivre leur mission. «Comment osent-ils dire des choses pareilles ? Ils devraient réfléchir», a d