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Libération

Une femme en lice pour diriger l'Autriche

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Deux candidats s'affrontent dimanche pour la présidence.
publié le 24 avril 2004 à 0h20

Vienne, correspondance.

Quelque 6 millions d'Autrichiens sont appelés aux urnes dimanche pour élire un nouveau Président pour six ans. Deux candidats sont en lice : Benita Ferrero-Waldner, 56 ans, actuelle ministre des Affaires étrangères et candidate du Parti conservateur (÷VP) du chancelier Wolfgang Schüssel, et Heinz Fischer, 65 ans, vice-président du Parlement sous les couleurs du Parti social-démocrate (SP÷) d'opposition.

Gaufrettes. Cette campagne n'a guère déchaîné de passions. Soucieux de ne pas tomber dans les coups bas peu compatibles avec le prestige de la fonction, les deux candidats avaient pris soin de former une commission d'arbitrage. En fait, elle a dû faire face à deux plaintes : l'une concernant le «vol» d'un slogan de Fischer par l'équipe adverse, l'autre motivée par le fait que ce dernier a distribué des gaufrettes dans ses meetings. Les grands sujets politiques ont été évités, les candidats préférant des thèmes populistes comme une surenchère de modestie, en affirmant haut et fort ne pas vouloir déménager dans la villa présidentielle ­ vétuste, soit dit en passant ­ et vouloir ouvrir les salons officiels de la Hofburg, le palais impérial, plus largement au public.

Pour la première fois en Autriche, une femme a de sérieuses chances de devenir chef de l'Etat. Mais elle n'est pas soutenue par les milieux féministes, qui lui reprochent ses positions conservatrices dans des questions de société. Benita Ferrero-Waldner, issue d'une famille catholique aisée de Sa