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Libération

Kieffer: une plainte mais pas de pistes

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La femme du journaliste disparu à Abidjan se rendra en Côte-d'Ivoire la semaine prochaine.
publié le 29 avril 2004 à 0h24

Lors d'une conférence de presse, organisée hier au siège parisien de l'association Reporters sans frontières (RSF), la famille du journaliste franco-canadien Guy-André Kieffer, disparu le 16 avril à Abidjan, a annoncé avoir porté plainte contre X à Paris pour «enlèvement» et «séquestration». Osange Silou-Kieffer, l'épouse du journaliste, a déclaré à cette occasion qu'elle se rendrait la semaine prochaine en Côte-d'Ivoire, avec le secrétaire général de RSF, Robert Ménard, et le frère du disparu, pour y rencontrer les ministres de la Justice et de l'Intérieur, ainsi que les autorités consulaires françaises et canadiennes. Les deux parties ont également l'intention de déposer une plainte à Abidjan.

Coup de fil. Douze jours après la disparition de cet ancien collaborateur du quotidien français la Tribune, l'enquête est toujours au point mort. Officiellement, du côté ivoirien comme du côté français, on affirme ne détenir aucun indice probant permettant de reconstituer les faits. «GAK», comme le surnommaient ses proches, s'est volatilisé dans un centre commercial de la métropole ivoirienne, où il avait un mystérieux rendez-vous. Diverses hypothèses, plus ou moins farfelues, ont circulé depuis sur le sort qui lui aurait été réservé.

Hier, Osange Silou-Kieffer s'est déclarée «convaincue qu'il est toujours vivant». Le lendemain de la disparition de Kieffer, elle dit avoir reçu un coup de fil anonyme : «Un homme m'a dit : "Ton mari a été enlevé hier après-midi", puis il a raccroché.» C