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Libération

Ariel Sharon pèse de tout son poids pour son plan d'évacuation de Gaza

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Dimanche, la victoire du oui est loin d'être assurée au référendum interne du Likoud.
publié le 30 avril 2004 à 0h25

Jérusalem de notre correspondant

Ariel Sharon pose désormais crûment la question de confiance aux quelque 200 000 membres de son parti, le Likoud, qu'il a forgé il y a trente et un ans. «Qui me fait confiance doit voter en faveur de mon plan de séparation unilatérale de Gaza. Je ne veux même pas penser à une défaite, car ce serait une victoire d'Arafat et du Hamas, s'est-il répandu, jeudi, dans les principaux médias. De plus, tout autre résultat ne ferait qu'assombrir nos rapports avec les Etats-Unis et ne ferait que provoquer la chute du Likoud, car c'est là le programme de l'extrême droite.»

Mises en garde. A quelques heures du référendum intérieur au Likoud, qui doit se dérouler dimanche, le Premier ministre israélien multiplie les mises en garde. Et accuse son message à mesure que l'échéance se rapproche : en cas de défaite, des «dégâts politiques, sécuritaires et économiques» importants sont à envisager. Sans s'engager, pour autant, à démissionner, en l'occurrence. D'ores et déjà, le président du parti Shinouï (centre, laïc) et ministre de la Justice de son gouvernement l'invite à présenter son plan de désengagement devant le cabinet, quels que soient les résultats.

De fait, la campagne en faveur du oui est celle d'un seul homme, Sharon. Même s'il bénéficie de l'appui de son vice-Premier-ministre, Ehud Olmert, qui mène un combat courageux, sinon désintéressé, car Sharon victorieux, il apparaîtra comme son successeur naturel... Silvan Shalom, ministre des Affaires étrangère