Berlin envoyée spéciale

Le secrétaire d'Etat américain Colin Powell, qui participait jeudi à Berlin à la conférence internationale de l'OSCE sur l'antisémitisme, est revenu sur la situation en Irak lors d'une rencontre avec six journaux européens (outre Libération, Frankfürter Allgemeine, La Stampa, ABC, The Times et Interfax).

Dans la nouvelle phase qui s'ouvre en Irak avec la mise en place d'un gouvernement souverain le 30 juin, qu'attendez-vous de pays comme la France ?

D'abord, je suis content que tous mes collègues européens, y compris français, prennent conscience qu'il est temps de dépasser les divergences et de travailler ensemble sur un processus politique en Irak. La France a toujours réclamé le retour de la souveraineté au peuple irakien et c'est ce qui arrive maintenant. J'attends qu'elle soutienne la résolution que nous allons soumettre bientôt à l'ONU, qui reconnaîtra le gouvernement intérimaire et encouragera la communauté internationale à le soutenir financièrement et, pour ceux qui le peuvent, militairement. Je n'attends pas de troupes françaises. Mais nous aurons besoin de protéger le personnel de l'ONU dans le pays, afin qu'il assure cette présence vitale que tout le monde appelle de ses voeux. J'espère que toutes les nations qui souhaitent aider le peuple irakien envisagent d'apporter leur contribution. Je ne suis pas sûr que la France soit prête à le faire, mais j'espère qu'elle va l'envisager.

Le futur gouvernement irakien aura-t-il la pleine responsabilité