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Libération

Sharon balaie le non du Likoud au plan d'évacuation de Gaza

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publié le 3 mai 2004 à 0h27

Jérusalem de notre correspondant

Que faire contre le déploiement massif de «l'artillerie émotionnelle», selon le mot d'un analyste, des colons et opposants à tout retrait des territoires palestiniens ? Hier, les membres du Likoud, appelés à se prononcer sur le plan d'évacuation unilatérale des colonies de Gaza et de quatre colonies en Cisjordanie, étaient harcelés, jusqu'à l'urne, par les partisans les plus farouches du non. Et, comme souvent à l'heure d'un scrutin déterminant en Israël, une attaque palestinienne n'a fait qu'enflammer les déterminations, d'un côté comme de l'autre. Dans le Gouch Katif, dont l'avenir est désormais en débat, une mère enceinte et ses quatre enfants habitant dans une colonie ont été tués, hier, par deux assaillants palestiniens sur la route de Kissoufim. Ces derniers ont été abattus par l'armée. L'attaque a été revendiquée par le Jihad islamique et une branche du Fatah. Une riposte de l'armée israélienne est d'ores et déjà envisagée.

«Douloureux». «Ce terrible assassinat est un crime brutal contre des civils et des enfants... Le plan de séparation est un coup dur et douloureux pour les Palestiniens, et ils feront tout pour empêcher qu'il soit adopté... Voilà pourquoi je lutte pour son adoption», a répliqué le Premier ministre israélien, Ariel Sharon, après l'attaque. Un peu plus tôt dans la matinée, il avait lancé un ultime appel : «De ce vote dépendront les progrès ou l'éventuel recul d'Israël dans tous les domaines ­ sécurité, économie, éducatio