Caracas correspondance
«Malgré toutes les tricheries du gouvernement, je crois que nous avons choisi un chemin acceptable.» Mercredi, Vladimiro Mujica, l'un des opposants au très contesté président vénézuélien Hugo Chavez, se voulait optimiste. La Coordination démocratique (coalition hétéroclite de partis et d'associations d'opposition) a finalement décidé d'accepter les reparos. Ce processus doit permettre à l'opposition de revalider certaines signatures recueillies en novembre et décembre, pour convoquer enfin un référendum contre Hugo Chavez.
Selon la Constitution de 1999, une consultation peut être organisée pour révoquer tout élu, y compris le Président, à partir de la mi-mandat, atteinte le 19 août 2003 par Chavez. Pour cela, il faut que 20 % de l'électorat, soit 2,4 millions de personnes dans ce cas, en fasse la demande. Or le 3 mars, avec plusieurs semaines de retard, le Conseil national électoral, arbitre de la crise politique vénézuélienne, n'a validé que 1,9 million de signatures, soit 500 000 de moins que le seuil nécessaire. Il en a refusé 375 000 et a demandé la revalidation de 1,2 million d'autres, jugées contestables.
Depuis, la bataille juridique bat son plein. Saisie par l'opposition, la chambre électorale du Tribunal suprême (TSJ) a exigé la validation de plus de 800 000 signatures. Jugement cassé par une autre chambre du TSJ, la constitutionnelle. Pour la première fois, de graves dissensions sont alors apparues au sein de la Coordination démocratique. La dro