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Libération

Cuba rompt avec le Mexique, un des derniers fidèles

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Mexico a expulsé l'ambassadeur cubain après un discours de Castro.
publié le 4 mai 2004 à 0h27

Fidel Castro a réussi à venir à bout de la patience mexicaine. Cuba et le Mexique sont au bord de la rupture diplomatique. Dimanche soir, Mexico a annoncé l'expulsion de l'ambassadeur cubain au Mexique et a rappelé sa représentante à La Havane. En l'absence, jusqu'à hier soir, d'une réaction officielle cubaine, les deux pays garderont des relations au niveau du chargé d'affaires jusqu'à ce que «les conditions de respect soient à nouveau réunies», selon le ministre des Affaires étrangères mexicain, Luis Ernesto Derbez.

Résolution. A l'origine directe de la crise diplomatique : le dernier discours de Fidel Castro, samedi, lors des cérémonies du 1er Mai. Comme d'habitude, le vieux dictateur en a profité pour célébrer sa «révolution qui connaît plus de succès que jamais» et attaquer ses éternels ennemis, «le féroce Empire» du «Führer» Bush, l'«Union européenne, mafia alliée à Washington» puis les pays latino-américains qui condamnent les violations des droits de l'homme à Cuba. Spécifiquement visés cette année, sept d'entre eux, qui ont voté contre La Havane le 15 avril à la Commission des droits de l'homme de l'ONU, en faveur d'une résolution pourtant sans aucune répercussion pratique. Elle se contentait de «regretter», sans les condamner, «les faits survenus à Cuba l'an dernier», allusion aux procès sommaires après lesquels 75 dissidents et journalistes indépendants avaient été condamnés à des peines allant jusqu'à vingt-huit ans de prison. Cuba est «la plus grande prison du mo