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Libération

Plus de shopping du droit d'asile en UE

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Les Quinze se sont dotés de normes minimales communes en matière d'asile.
publié le 7 mai 2004 à 0h31

Bruxelles (UE) correspondance

Le droit d'asile ne sera plus le maillon faible alimentant l'immigration illégale au sein de l'Union européenne. C'est en tout cas ce qu'espèrent les Etats membres qui, à la veille de l'élargissement, se sont laborieusement dotés d'un régime d'asile commun. Une harmonisation par le bas qui suscite «la déception» et «la préoccupation» du Haut Commissariat aux réfugiés (HCR) des Nations unies. L'objectif principal des Quinze était de mettre un terme aux requêtes multiples en empêchant les étrangers de se déplacer dans l'UE vers les pays offrant les conditions les plus favorables, une pratique baptisée du nom parlant de «asylum shopping» par les anglophones. Les Etats comptent également sur Eurodac, la base de données européenne des empreintes digitales des demandeurs d'asile et des personnes illégalement entrées dans l'Union, pour déceler la présentation de demandes abusives.

Procédures d'examen. Les chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union s'étaient donnés cinq ans à compter de l'entrée en vigueur du traité d'Amsterdam (1er mai 1999) pour se doter de normes minimales communes en matière d'asile. Mission accomplie puisque les ministres de l'Intérieur des Quinze ont approuvé, le 29 avril, les deux dernières directives en discussion. L'une définit le statut de réfugié et les droits y afférents, l'autre fixe les procédures d'examen des demandes d'asile. Fin 2002, les Européens s'étaient déjà entendus sur la détermination du pays chargé de traiter les