Jérusalem, intérim.
Ariel Sharon est monté hier à la tribune de la Knesset, quelques heures après la mort des six militaires pulvérisés dans l'explosion de leur transport de troupes blindé à Gaza. Un peu plus tard, la télévision publique israélienne a diffusé des images de Palestiniens encagoulés et armés emportant dans un sac des restes des militaires israéliens. La Knesset était réunie pour commémorer le 59e anniversaire de la victoire sur l'Allemagne nazie. La respiration courte, le visage figé dans une colère froide que visiblement il avait peine à contenir, Sharon a adressé ses condoléances aux familles endeuillées. «Nous combattons un cruel ennemi dénué de toute humanité et nous ne cesserons pas de le combattre, partout où il se terre», a-t-il déclaré. Il y aura une riposte israélienne. Une riposte à l'aune du choc causé dans le pays par l'affaire, selon les commentateurs de la télévision.
Roquettes. Il était 6 heures, hier matin, quand une colonne israélienne qui avait participé dans la nuit à une opération pour détruire dans Gaza des ateliers servant à la fabrication de roquettes artisanales tirées sur les objectifs israéliens a décroché, une fois sa mission achevée. Les fantassins du régiment d'infanterie d'élite Givati se sont heurtés au cours de l'opération à une forte résistance armée. Sept Palestiniens dont deux activistes du mouvement islamique Hamas ont été tués et une vingtaine d'autres blessés.
Le jour levé, la colonne israélienne décroche du quartier de Cheikh