Jérusalem, de notre correspondant.
Douze Israéliens ont été tués en deux jours à Gaza. Hier, en fin de journée, six soldats ont trouvé la mort dans l'explosion de leur transport de troupe blindé sur la «voie Philadelphie», qui sépare l'Egypte du sud de la bande de Gaza, en sautant sur une mine. Selon le Jihad islamique, qui a revendiqué cette attaque, la dépouille d'un soldat israélien serait en sa possession.
Répétition du scénario macabre de mardi, alors que, pendant toute la journée d'hier, Tsahal a poursuivi les fouilles dans le quartier de Zeitoun, afin de retrouver les restes des soldats de la brigade Givati, tués mardi dans l'explosion de leur véhicule blindé, pour les faire ensevelir par leurs familles, tout en se heurtant à une vive résistance armée des Palestiniens. Au total, cinq d'entre eux ont été tués, et une dizaine d'autres blessés, dont une femme et deux enfants, au cours de l'opération lancée dans ce quartier de Zeitoun. L'une des victimes aurait été atteinte d'une balle dans la tête alors qu'elle était chez elle.
Protestation. Devant cet engrenage de violences, un débat enfle d'ores et déjà dans la société israélienne. «Pour une bonne partie de la population, la bande de Gaza est devenue le Liban, écrivait hier Nahum Barnéa dans le quotidien populaire Yédiot Aharonot. La formation d'un mouvement de protestation en faveur d'un retrait n'est qu'une question de temps...» D'aucuns s'attendent à l'émergence d'un mouvement comme celui des Quatre Mères, qui influenç