Le groupe d'extrême gauche Lutte révolutionnaire a revendiqué, hier, l'attentat du 5 mai contre un commissariat de la banlieue d'Athènes, et proféré des menaces contre les visiteurs et officiels qui se rendront cet été aux Jeux olympiques. Un camouflet pour le gouvernement grec et le Comité international olympique (CIO), qui avaient tenté de minimiser la portée de l'attentat en écartant tout lien avec les JO.
Dans un communiqué fleuve de quatre pages, publié hier par l'hebdomadaire Pontiki, le groupuscule terroriste estime que les Jeux sont devenus «une guerre», avec «la transformation de la Grèce en forteresse, l'appel à l'Otan, la présence et l'action de services secrets étrangers». «Tous les responsables du capital international, les assassins mercenaires planétaires, les responsables gouvernementaux, ainsi que les riches touristes occidentaux qui prévoient d'assister aux Jeux sont indésirables», prévient-il.
Lutte révolutionnaire, qui, selon la police, ne doit pas dépasser une vingtaine de membres, se situe dans la lignée idéologique marxiste et anti-impérialiste des principaux groupes terroristes grecs, comme 17 Novembre et Lutte révolutionnaire populaire (ELA) aujourd'hui démantelés. Elle s'est fait connaître en septembre 2003 par un attentat à la dynamite devant le tribunal d'Athènes, qui avait blessé un policier. Commis à cent jours exactement de la cérémonie d'ouverture des Jeux, l'attentat du 5 mai contre un commissariat de Kalithea n'avait fait que de légers dégâts