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Libération

Chavez parle de conspiration pour museler l'opposition

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Contre-offensive des autorités vénézuéliennes après le coup d'Etat présumé.
publié le 14 mai 2004 à 0h37

Caracas de notre correspondant

Un coup d'Etat a-t-il été évité au Venezuela ou assiste-t-on à une gigantesque opération de manipulation ? Depuis dimanche et l'arrestation de présumés paramilitaires colombiens en banlieue de Caracas, le doute est de rigueur. Pour le très contesté président de la République, Hugo Chavez, la situation est claire, «le Venezuela a été envahi». L'opposition, elle, dénonce une manoeuvre du gouvernement pour occulter la crise politique qui traverse le pays.

C'est dimanche, vers trois heures du matin, que les forces des services de renseignement (la Disip) ont appréhendé 80 jeunes gens en tenue militaire, dans une propriété située au sud-est de la capitale. Plus d'une quarantaine ont alors réussi à s'enfuir dans les montagnes environnantes. Depuis, une vingtaine de paramilitaires ont été repris par les forces de sécurité vénézuéliennes. Le directeur de la Disip, Miguel Torres, a affirmé que l'objectif des paramilitaires était la prise d'un poste de la garde nationale «et d'armer un contingent de plus de 1 500 hommes ces quinze prochains jours».

Selon le ministre de la Défense, le général Jorge Garcia Carneiro, «ce contingent est entré dans le pays en autobus depuis la Colombie, par petits groupes. Cela fait quarante-cinq jours qu'ils sont dans le pays. Beaucoup d'entre eux ont été trompés, on leur avait dit qu'ils allaient être payés 500 000 pesos [150 euros] pour travailler la terre». Information confirmée par un présumé paramilitaire cagoulé, répondan