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Libération

Une armée à hiérarchiser

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publié le 14 mai 2004 à 0h37

Comment organiser une Commission européenne pléthorique ? Le 1er mai, le nombre de commissaires a été porté de 20 à 25. Il est même de 30 jusqu'au 1er novembre, les grands pays ne perdant qu'à cette date leur second commissaire. L'affaire est complexe car le nombre de portefeuilles n'est pas illimité et il n'est pas évident de faire travailler ensemble un tel patchwork de personnes, de cultures et de partis politiques différents. Surtout qu'elles doivent prendre leurs décisions «collégialement», c'est-à-dire à la majorité simple. L'administration communautaire réfléchit sur un plan à proposer au successeur de Romano Prodi. La solution, que cela plaise ou non, sera de hié-rar-chi-ser : autour du Président, siégeraient 5 à 10 vice-présidents coiffant des commissaires. Devront-ils avoir un portefeuille propre ? A Bruxelles, on fait remarquer que «le portefeuille, c'est le pouvoir». En même temps, un vice-président doté d'une compétence propre aura du mal à assurer ses fonctions de coordination. Et donner un portefeuille à chacun risque d'aboutir à un éclatement extrême : la Commission étant découpée en 30 directions générales (DG), les commissaires ne seraient plus que les doublons des directeurs généraux... Le plus simple serait que les vice-présidents n'aient aucun portefeuille : dans l'hypothèse où cinq vice-présidents seraient créés, il ne resterait donc que 19 portefeuilles à distribuer, soit la répartition actuelle...

Dernier problème : pour assurer le fonctionnement cohé