Jérusalem
de notre correspondant
A Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, Tsahal a entrepris, vendredi, la destruction d'une vingtaine de maisons palestiniennes bordant l'axe «Philadelphie». Selon les autorités israéliennes, les assaillants ont tiré au lance-roquettes, mercredi, depuis les maisons qui jouxtent cette voie de séparation entre l'Egypte et Gaza, sur le transport de troupe dans lequel cinq soldats ont été tués. Ce véhicule blindé, bourré d'explosifs, faisait partie d'un convoi chargé de détruire des tunnels et des caches d'armes acheminées depuis l'Egypte et destinées aux Palestiniens. «Mission sacrée». Vendredi, les fouilles se poursuivaient à la main, dans le sable, à la recherche des restes des soldats. Le grand rabbin militaire, Israël Weiss, a autorisé ces recherches pendant le sabbat, «comme une mission sacrée». Au même endroit, pendant ces recherches, deux autres soldats israéliens ont été tués, vendredi après-midi, par des tirs palestiniens.
Autorisées par le Premier ministre, Ariel Sharon, et le ministre de la Défense, Shaul Mofaz, ces destructions, qui concerneraient au final des «centaines» de maisons, ont provoqué les protestations de l'Autorité palestinienne, qui en appelle à l'opinion mondiale pour empêcher cette «catastrophe». Nabil Abou Roudeina, conseiller de Yasser Arafat, a condamné ce «crime de guerre». L'agence locale de l'UNRWA, organisme d'aide aux réfugiés palestiniens, dépendant de l'ONU, a dénoncé une «punition collective». Pour sa part, Y