Le colonel Kadhafi ne sait décidément plus quoi faire pour normaliser ses relations avec les Etats-Unis, rompues depuis près d'un quart de siècle, et obtenir que ces derniers retirent enfin son pays de leur liste des Etats soutenant le terrorisme. Jeudi, Tripoli a ainsi décidé de renoncer à tout achat d'armes y compris de missiles de pays accusés par Washington de favoriser la prolifération d'armes de destruction massive (ADM). Il s'agit de pays non signataires du régime de contrôle de la technologie des missiles (MTCR).
L'ambassadeur libyen à Londres n'a pas fait mystère des raisons qui ont dicté ce nouveau geste d'apaisement au colonel Kadhafi. «Cette décision, a-t-il dit sans ambages, clôt définitivement ce dossier [de l'armement] et doit accélérer [notre] retrait de la liste américaine des pays soutenant le terrorisme.» Le gouvernement de Tripoli s'est toutefois refusé à mentionner un pays précis afin de ne pas paraître confirmer que certains Etats auxquels il a eu l'occasion d'acheter des armes veulent effectivement se doter d'ADM. Mais, pour Washington il ne fait pas de doute qu'il s'agit de la Corée du Nord, de l'Iran et de la Syrie.
En décembre déjà, la Libye avait annoncé après neuf mois de négociations secrètes avec les Etats-Unis et le Royaume-Uni, qu'elle renonçait à tout programme d'armes de destruction massive. Trois mois plus tard, elle signait un protocole additionnel au traité de non-prolifération nucléaire autorisant l'Agence internationale de l'énergie a