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Libération

Constitution européenne: les marchandages reprennent

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Réunion, aujourd'hui et demain, des ministres des Affaires étrangères.
publié le 17 mai 2004 à 0h39

Bruxelles (UE)

de notre correspondant

Le vent d'optimisme qui a soufflé en Europe au lendemain de la victoire électorale des socialistes espagnols, le 14 mars, est déjà retombé. L'Espagne, avec ou sans José Maria Aznar, reste l'Espagne, et sa position sur le projet de Constitution européenne n'a pas varié : elle n'en veut pas en l'état. Les partenaires de Madrid vont avoir l'occasion de s'en rendre compte, aujourd'hui et demain à Bruxelles, où redémarrent les travaux de la Conférence intergouvernementale (CIG), suspendus depuis le fiasco du Conseil européen de décembre. Certains commencent même à s'interroger sur les chances de parvenir à un compromis lors du sommet des 17 et 18 juin, d'autant que l'absence de gouvernement en Pologne, après l'échec de l'investiture de Marek Belka, vendredi, complique la donne...

Décrochage. Sur le fond, et en dépit d'un discours très proeuropéen, le gouvernement de José Luis Rodriguez Zapatero maintient la principale revendication d'Aznar : il est prêt à accepter le nouveau système de vote à la majorité qualifiée au sein du Conseil des ministres, à condition que le pouvoir de blocage de son pays ne soit pas diminué. Dans le traité de Nice, conclu en décembre 2000, Madrid et Varsovie ont en effet obtenu un nombre de voix quasi équivalent à celui de l'Allemagne (27 voix contre 29), avec une population deux fois moindre. Le projet de Constitution propose de mettre fin à ce système : il prévoit qu'une décision sera adoptée si 50 % des Etats représe