Jérusalem de notre correspondant
Plusieurs centaines de Palestiniens ont fui, hier, Rafah, dans le sud de la bande de Gaza. Leurs maisons sont situées le long de l'axe «Philadelphie» (qui sépare l'Egypte de ce territoire), parfois à plusieurs centaines de mètres de ce corridor, car ils craignent qu'elles ne soient détruites, comme le chef de l'état-major de l'armée israélienne, le général Moché Yaalaon, en a manifesté l'intention, sans donner de chiffres précis. Des abris d'urgence ont été installés pour 1 600 personnes dans quatre écoles, deux à Rafah et deux autres dans la ville proche de Khan Younès, par l'Agence des Nations unies pour l'aide aux réfugiés palestiniens (Unrwa).
Hier, Tsahal a achevé d'isoler la ville de Rafah du reste de Gaza. Des forces armées, appuyées par des blindés, ont coupé en deux la zone, le long de la route qui mène du point de passage de Soufa aux colonies de Gouch Katif. Certaines unités ont pris position sur les toits de maisons palestiniennes. Pendant leur déploiement, les troupes israéliennes ont essuyé le feu d'armes légères et de lance-roquettes. Selon les autorités militaires, la prochaine étape consistera à rechercher des caches d'armes, acheminées par les tunnels de contrebande sous l'axe Philadelphie, et à arrêter des Palestiniens recherchés.
En visite à Berlin, le Premier ministre palestinien Ahmed Qoreï a demandé à Condoleezza Rice, conseillère à la sécurité nationale de Bush, de faire arrêter «cette catastrophe». Elle n'a pas caché que