Menu
Libération

Pour l'«avenir» de l'Irak, Bush bat le rappel des alliés

Article réservé aux abonnés
publié le 25 mai 2004 à 0h46

Washington de notre correspondant

Des éraflures au menton, à la lèvre, au nez : c'est avec le visage un peu cabossé que George W. Bush devait hier soir (à 20 h, heure locale, 2 h du matin à Paris) présenter sa stratégie pour l'Irak, quelques heures après le dépôt, devant le Conseil de sécurité de l'ONU, d'un nouveau projet de résolution anglo-américain sur l'Irak. Le Président se serait bien passé de ce symbole un peu lourd, fruit d'une chute de vélo dans son ranch de Crawford (Texas), ce week-end. Il est déjà suffisamment égratigné dans les sondages : le scandale de la prison d'Abou Gharib et la spirale de la violence en Irak ont fait chuter sa cote de popularité sous les 45 %, le plus bas niveau de son mandat.

Ce discours prononcé devant l'académie militaire de Carlisle Barracks, Pennsylvanie, devait être le coup d'envoi d'une campagne visant à reprendre la main face à des médias de plus en plus critiques. L'objectif des stratèges de Bush est de sortir le débat des scandales du «passé» (absence d'armes de destruction massive, sévices à la prison d'Abou Gharib, bavure de la noce massacrée...) pour le déplacer vers l'avenir. D'ici fin juin, Bush prévoit de prononcer pas moins de cinq autres discours sur le futur de l'Irak. Il compte montrer qu'il n'avance pas comme un forcené dans le noir, mais qu'il suit un plan de sortie de crise réfléchi, en pleine association avec l'ONU.

Transfert. Dans la matinée, Washington et Londres ont déposé un nouveau projet de résolution devant le C