Dublin envoyée spéciale
De son précédent séjour dans la capitale irlandaise, Jean-Pierre Raffarin se souvient surtout du rugby, des pubs et des «pretty girls» du temps où il était étudiant. Entre deux boutades du même acabit, il a, hier, vendu l'idée d'une «Europe de la croissance, car c'est l'Europe de l'emploi et de la cohésion sociale». Alors que l'Irlande assure la présidence de l'Union, il s'est entretenu de la future Constitution des Vingt-Cinq avec la présidente de la République Mary McAleese et le Premier ministre Bertie Ahern. Raffarin se veut optimiste sur les chances d'arriver à un compromis au sommet des 17 et 18 juin. «Nous sommes sur le point d'obtenir un accord, même s'il y a encore des difficultés à surmonter», a-t-il déclaré. Après avoir salué le «travail de qualité» de la présidence irlandaise, le Premier ministre français a répondu frileusement à la demande de sept pays d'inclure la «tradition chrétienne» dans le préambule de la Constitution. «La France n'est pas hostile à cette question, a-t-il expliqué lors d'une conférence de presse commune avec son homologue. Sur l'ensemble des sujets, nous souhaitons rester au plus près du texte de la Convention présidée par Valéry Giscard d'Estaing, qui est raisonnable et équilibré. Nous ne pourrons nous en écarter que sur la base d'un consensus ou d'un compromis.»
Parmi les points de contentieux, Jean-Pierre Raffarin a cité l'extension du champ du vote à la majorité qualifiée. Ce dernier, souhaite-t-il, doit devenir «