Najaf envoyé spécial
Des bus entiers de jeunes chiites continuaient hier soir de venir de tout l'Irak avec leurs armes pour «défendre les sanctuaires sacrés» de Najaf, la ville sainte dont plusieurs sites stratégiques sont occupés par l'armée américaine et salvadorienne. La plupart venaient de Sadr City, banlieue chiite déshéritée près de Bagdad. Certains paradaient dans les rues en brandissant leurs kalachnikovs d'une main et de l'autre des posters du leader radical chiite Moqtada al-Sadr. Des hommes en noir circulaient dans des pick-up remplis de roquettes antichars, ou tiraient des salves de défi en l'air. Tous appartiennent à l'Armée du Mehdi de Moqtada al-Sadr, dont les forces peuvent être estimées à quelques milliers de combattants. Une partie d'entre elles sont postées autour du mausolée de l'imam Ali, l'un des sanctuaires les plus révérés des chiites. Depuis début avril, les combats entre les forces de la coalition et les miliciens de l'Armée du Mehdi ont fait au moins 250 morts et 1 000 blessés, civils et insurgés, selon le responsable des hôpitaux de Najaf, le docteur Falla Nomas al-Mouhana. Celui-ci reconnaît toutefois que «la plupart du temps les victimes insurgées évitent les hôpitaux publics», craignant que les soldats de la coalition ne viennent les y surprendre. Les forces espagnoles parties depuis ont, selon lui, arrêté en avril au moins cinq combattants sur leurs lits d'hôpital, «mais l'incident ne s'est pas reproduit depuis».
Propositions. L'annonce d'un